Le Collectif de soutien aux Maliens de Montfort sur Meu

Communication suite à la mort tragique de Baba Traore

La poursuite du chiffre

Pour boucler la "liste noire" du jour, la poursuite engagée contre un jeune immigré malien par la force publique française se termine dans la marne : baba traoré en est mort.

Déclaration de l’AME et son collectif de soutien suite à la mort tragique de Baba Traoré

Nous avons appris par voie de presse la mort de Baba Traoré, ressortissant malien dans le Val de Marne, le vendredi 04 avril à Joinville-le-Pont (94), qui s’est jeté dans la Marne pour échapper à un contrôle de police dans la gare RER de Joinville. Selon des informations de source policière, le jeune malien de 29 ans aurait été interpellé car il « souhaitait prendre un train sans titre de transport ».

Le porte-parole du gouvernement s’est justifié en annonçant que "C’est en voulant échapper à un contrôle de la police ferroviaire que ce jeune Malien s’est enfui et qu’il a chuté malencontreusement et qu’il s’est noyé »

Ces informations insultantes pour la victime et sa famille tendent à salir la mémoire de ce « combattant de l’humanité ».Nous compatissons à la douleur de la famille éplorée et des proches qui témoignent de la sociabilité et de l’intégration du jeune Baba Traoré.

Depuis quelques années, l’Europe en général et la France en particulier ont adopté une politique xénophobe et raciste envers les ressortissants africains. Les projets de loi européens et les lois adoptées en France criminalisent les « sans papiers » dont le seul crime est de vouloir vivre en Europe pour des « conditions de vies meilleures ». Chaque jour, la police européenne poursuit et chasse les Hommes en « séjour illégal ». Rappelons que les immigrés vivant en France sont à 90% des travailleurs. Les titres de séjour attribués par ces Etats ne sont accordés que pour une durée de travail légal réduite. Cela favorise l’exploitation de travailleurs en situation précaire, qui une fois leur titre de séjour caduc se font pourchasser.

La POLITIQUE de quotas d’expulsions par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux entraîne une véritable chasse à l’Homme menée par la police envers les personnes « en situation irrégulière ».

Face à cet AUTRE crime, nous, organisations et associations de la société civile africaine :
- Condamnons ces pratiques désobligeantes issues de la politique de contrôle mise en œuvre.

- Demandons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame provoqué.

- Rejetons encore une fois la politique stigmatisante et d’enfermement de l’Europe en général et de la France en particulier

- Exigeons la suppression des quotas d’expulsions qui entraîne la chasse aux sans papiers et justifient les délits de faciès et autres pratiques déshonorantes pour les personnes indiquées.

- Exigeons la régularisation totale et effective des travailleurs migrants sur le territoire français et leurs intéressements à la liste des 150 métiers à pourvoir.

Fait à Bamako le 7 avril 2008



10/04/2008
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