Le Collectif de soutien aux Maliens de Montfort sur Meu

Travailleurs sans-papiers en grève

Plus de 200 salariés sans-papiers d'une vingtaine d'entreprises franciliennes des secteurs du nettoyage, transport, restauration, services à domicile, se sont mis en grève mardi, pour exiger leur régularisation, a annoncé la CGT qui les soutient.

"Ce matin, il y a 243 salariés qui se sont mis en grève", a indiqué à l'AFP Francine Blanche, secrétaire nationale de la CGT chargée des droits des salariés et des migrants.

"Nous demandons de pouvoir parler avec les pouvoirs publics de la régularisation de tous les salariés sans-papiers des métiers en tension permise par une circulaire du 7 janvier, et qui n'est pas mise en oeuvre par les préfets", a-t-elle ajouté.

"Il faut arrêter l'hypocrisie et mettre un terme à cet esclavage moderne", ajoute un communiqué de la CGT demandant à ce que "le gouvernement et le patronat prennent leurs responsabilités".

La CGT espère notamment que ce mouvement de grève concertée, lancée sur toute l'Ile-de-France, soutenu par des mouvements de sans papiers comme l'association Droits Devant!, va permettre d'obtenir l'ouverture de discussions notamment avec le ministère du Travail.

Selon le décompte du syndicat, la grève touche une vingtaine d'entreprises d'Ile-de-France, comme Veolia à Wissous (Essonne), la chaîne de restaurants "Chez papa" à Paris Xe, la Cogedim à Paris XIIIe, ISS (nettoyage) à Roissy (Val-de-Marne), BBF (jardinage) à Ormoy (Essonne), les magasins Casanova à Pavillons-sous-Bois (Seine Saint-Denis).

"Les préfets ont le stylo suspendu depuis le 7 janvier, date de la circulaire permettant de régulariser des sans papiers dans certaines branches, ils n'osent pas y aller car ils font face à des discours contradictoires de l'Etat", a souligné Mme Blanche.

"D'une part, il y a un renforcement de la répression à l'égard des sans papiers et d'autre part, il y a des demandes et des besoins dans les entreprises", a-t-elle ajouté.

"La situation devient intenable, les patrons eux-mêmes ne savent pas quoi faire, car, même lorsqu'ils engagent toutes les démarches avec promesse d'embauche et paiement des cotisations, ils n'obtiennent aucune réponse des préfectures", a noté Mme Blanche.

"Ce qui est en train de se passer est inhumain et abject. Dans l'entreprise, les sans-papiers se demandent s'ils vont être payés, hors de l'entreprise, ils se demandent s'ils vont être arrêtés, ce n'est pas possible dans la France des droits de l'homme", a-t-elle ajouté.

"Le gouvernement s'est fait élire sur un discours de chasse à l'étranger, mais même dans le rapport Attali, on dit qu'il faut de l'immigration pour l'économie" a-t-elle lancé: "Il faut satisfaire l'électeur, mais il y a aussi la vraie vie, l'économie".


Plus de 200 salariés sans-papiers d'une vingtaine d'entreprises franciliennes des secteurs du nettoyage, transport, restauration, services à domicile, se sont mis en grève mardi, pour exiger leur régularisation, a annoncé la CGT qui les soutient.

"Ce matin, il y a 243 salariés qui se sont mis en grève", a indiqué à l'AFP Francine Blanche, secrétaire nationale de la CGT chargée des droits des salariés et des migrants.

"Nous demandons de pouvoir parler avec les pouvoirs publics de la régularisation de tous les salariés sans-papiers des métiers en tension permise par une circulaire du 7 janvier, et qui n'est pas mise en oeuvre par les préfets", a-t-elle ajouté.

"Il faut arrêter l'hypocrisie et mettre un terme à cet esclavage moderne", ajoute un communiqué de la CGT demandant à ce que "le gouvernement et le patronat prennent leurs responsabilités".

La CGT espère notamment que ce mouvement de grève concertée, lancée sur toute l'Ile-de-France, soutenu par des mouvements de sans papiers comme l'association Droits Devant!, va permettre d'obtenir l'ouverture de discussions notamment avec le ministère du Travail.

Selon le décompte du syndicat, la grève touche une vingtaine d'entreprises d'Ile-de-France, comme Veolia à Wissous (Essonne), la chaîne de restaurants "Chez papa" à Paris Xe, la Cogedim à Paris XIIIe, ISS (nettoyage) à Roissy (Val-de-Marne), BBF (jardinage) à Ormoy (Essonne), les magasins Casanova à Pavillons-sous-Bois (Seine Saint-Denis).

"Les préfets ont le stylo suspendu depuis le 7 janvier, date de la circulaire permettant de régulariser des sans papiers dans certaines branches, ils n'osent pas y aller car ils font face à des discours contradictoires de l'Etat", a souligné Mme Blanche.

"D'une part, il y a un renforcement de la répression à l'égard des sans papiers et d'autre part, il y a des demandes et des besoins dans les entreprises", a-t-elle ajouté.

"La situation devient intenable, les patrons eux-mêmes ne savent pas quoi faire, car, même lorsqu'ils engagent toutes les démarches avec promesse d'embauche et paiement des cotisations, ils n'obtiennent aucune réponse des préfectures", a noté Mme Blanche.

"Ce qui est en train de se passer est inhumain et abject. Dans l'entreprise, les sans-papiers se demandent s'ils vont être payés, hors de l'entreprise, ils se demandent s'ils vont être arrêtés, ce n'est pas possible dans la France des droits de l'homme", a-t-elle ajouté.

"Le gouvernement s'est fait élire sur un discours de chasse à l'étranger, mais même dans le rapport Attali, on dit qu'il faut de l'immigration pour l'économie" a-t-elle lancé: "Il faut satisfaire l'électeur, mais il y a aussi la vraie vie, l'économie".




16/04/2008
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